Projet de recherche, 2019–2022
Page de garde : Une manière particulière de respirer
Exposition commune avec Pablo Dompé, galerie Gachi Prieto, 2022
Photos : page de garde par Pablo Jantus, (3) à (5) par Facundo Basavilbaso
« Avant d’être un spectacle conscient, tout paysage est une expérience onirique. On ne regarde avec passion esthétique que les paysages qu’on a d’abord vus en rêve. »
Gaston Bachelard, L’Eau et les Rêves (1942)
La découverte des fonds marins, lors de ma toute première plongée sous-marine, en 2019, au Panama, dans l’archipel de Bocas del Toro, a été l’élément déclencheur de ma recherche. J’ai été éblouie par la beauté d’une nature fragile et singulière, par ce lieu totalement étranger à l’homme et pourtant familier. C’était aussi ma première rencontre avec un pays tropical, et j’ai été subjuguée par cette nature foisonnante, généreuse, et par ses formes exubérantes. La plongée sous-marine est une expérience captivante, c’est un moment exclusif d’immersion dans un paysage inhabituel et fantastique. Les mouvements des poissons, lents puis soudain rapides, modifient la structure d’un paysage en constante évolution. Les coraux offrent à la vue une multiplicité de formes et de couleurs. Cet univers, d’une beauté à la fois étrange et mystérieuse, me semblait révéler l’harmonie d’une nature complexe, échappant dans son essence à l’homme.
« Des formes de vie inconnues semblent flotter dans un étrange élément dont il n’est pas possible de déterminer avec certitude s’il s’agit d’un liquide visqueux, d’un fluide ou d’eau. Cela pourrait être avant, après ou pendant ; à l’intérieur ou à l’extérieur d’un corps ; ce n’est ni un lieu ni un moment. Pourtant, d’un coup d’œil, on sait qu’il est vivant. »
Dansez avec elle, Daniela Arroyo.
« Dans l’espace, des points et des appels, des cartes indéchiffrables qui, comme toutes les cartes, sont sûrement trompeuses. Un carrefour de lignes qui sont la structure d’une cosmovision fluctuante, inachevée mais retentissante. Deux protagonistes. »
Une manière particulière de respirer, Andrés Waissman.